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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 00:00

 

F Fumée Noire 2

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élicitations à tous les participants à la clôture du jour.

Je voudrais ici présenter des excuses.

Je sais, c'est rare, mais le propre de l'homme de qualité est de reconnaître ses erreurs, et de demander humblement à l'offensé de bien vouloir lui accorder son pardon. Or, je me suis trompé, je me suis même méchamment planté, dans les grandes largeurs, à un point tel que je ne pouvais pas l'imaginer.

Cela fait, quoi ? Quatre, cinq ans que je tiens un blog sur les pompes funèbres, plutôt cinq, maintenant que j'y pense, cinq ans que j'écris sur le sujet, la nuit, et que je vais y travailler, le jour. Et la nuit aussi, parfois. Tant et si bien que maintenant, on me paie pour écrire dessus, le jour, la nuit, vous suivez ?

Et pendant cinq ans, j'ai écrit quoi ? Les pompes funèbres c'est un métier dur, mal considéré, difficile physiquement, éprouvant, pour ne pas dire usant, moralement. C'est souvent mal payé eu égard au travail demandé, et les pompes funèbres ont mauvaise réputation : on passe souvent pour des voleurs.

Bref, pendant cinq ans, je n'ai fait que me plaindre. Et compatir. Par exemple, j'ai aussi compati avec un moniteur d'auto-école. Je ne cafterai pas, mais au passage, si PUNK80S pouvait se magner de faire un article, ce serait bien.

C'est fini, tout ça.

Parce qu'avec mon salaire de croque-morts, j'achetai des truc, parmi lesquels se trouvaient des meubles Ikéa ou Conforama, pour ranger mes livres. A l'attention des bobos parisiens qui se gaussent de celui qui a si mauvais goût en regardant Mélenchon à la télé : oui, c'est moche. Mais je n'ai pas les moyens de m'offrir du Starck, et Starck, c'est encore plus moche, donc tant mieux.

Vous avez déjà monté un meuble Ikéa ? Oui, c'est connu. Conforama, c'est pareil. C'est mal expliqué, mal conçu, et il reste toujours une pièce dont on se demande à quoi ça sert. Sartre écrivait « L'enfer, c'est les autres », et on voit que Sartre était un con de bobo pété de thunes qui n'avait jamais eu à monter un meuble en kit de sa vie. Il l'a consacrée à écrire de mauvais livres.

Non, laissez pour une fois les autres tranquilles : l'enfer, c'est monter un meuble en kit.

J'ai appris, récemment, que chez Conforama, Ikéa, Darty, But et compagnie, ilNn'y a pas de magie, les meubles ne se montent pas tout seuls, et ils n'arrivent pas non plsu montés en magasin, je parle bien sûr des modèles d'exposition. Ils arrivent en kit au magasin, et il y a un gusse qui est payé pour les monter. Le gars ne fait que ça de ses journées. Quand vous finissez de monter une bibliothèque en kit, vous savez qu'après, vous aurez le plaisir de ranger vos livres, de les classer, peut ètre de ressortir quelque chef d’œuvre que vous aviez oublié. Lui, quand il aura fini de monter une bibliothèque en kit, la suite, ce sera un meuble de salle de bains en kit.

Je m'excuse auprès de toi, Monteur de Meubles Inconnu. La prochaine fois que j'irai chercher un corps en putréfaction, que je glisserai dans ses fluides corporels, que je verrai les asticots remonter le long de mes gants, que l'odeur me donnera envie de vomir, je penserai à toi, Monteur de Meubles Inconnu. Je me dirai que je pourrais être à ta place.

Et je serai heureux d'être à la mienne.

 

 

Les textes sont écrits tant bien que mal par Guillaume Bailly.

Les graphismes, illustrations et la déco du blog sont l'oeuvre de Manu Rayot.

Tous droits réservés.

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 00:00

 

F Fumée Noire 2

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élicitations à tous les participants à la clôture du jour.

Il y a des noms pour la plupart des crises. A quarante ans, on fait la crise de la quarantaine, par exemple. A trente ans, on peut faire la crise de la trentaine. A vingt ans, on ne fait pas de crise, parce que, généralement on est trop bourré.

Ce soir, je suis en train de faire la crise des 37 ans. Crise de la trente-septaine ? Ca sonne pas. C'est une crise éphémère : elle a commencé à la fin de « Faites entrer l'accusé » et devrait se finir, si l'on suit sa courbe déjà descendante, à peu près au moment ou je me laverai les dents, juste avant d'aller dormir.

Je me suis déjà violemment rebellé : pendant le générique du journal de la nuit, j'ai été me faire un espresso. Déca, par contre, mon médecin est formel là dessus : « rebellons nous, mais raisonnablement ».

Cette crise est une petite chose toute simple : il s'agit de lister un peu ce qu'on voulait faire, ce qu'on a effectivement fait, et ce qu'on voudrait faire après. Exemple : je voulais boire une bière, j'ai bu une bière, et maintenant, je voudrais un whisky.

Chez moi, c'est relativement simple : je voulais écrire un livre et vivre de l'écriture. Quelque part, j'ai réussi, tout est affaire de précision. Je vis effectivement de l'écriture, mon travail à Mémoire des Vies consistant principalement à écrire des articles, et à cherches de la documentation, ce qui fait partie du travail d'écriture. La dessus, rien à redire, c'est fait, je vis de l'écriture et çà me plaît. C'est pour le bouquin que je me suis un peu loupé. Dans l'absolu, j'ai dit que je voulais écrire un livre, c'est bon, c'est fait. Je devrais être content, j'en ai même commencé un second, de joie. Simplement, j'avais oublié que l'édition n'était pas une formalité qui fait partie du packaging.

Pas très grave, finalement, comme omission. J'ai donc rajouté une chose que j'ai absolument envie de faire : faire éditer mes livres. Oui, au pluriel : on n'est jamais trop prudent, même si je n'écris pas très vite, j'aurai théoriquement le temps d'en finir six autres avant ma mort.

Et après ? Me demandais-je donc, qu'est ce que je voudrais faire si jamais je publiai mes manuscrits, et même, rêvons allègrement, si l'un ou deux d'entre eux venaient à avoir un petit succès ? Ma vie n'aurait plus aucun sens, aucun but, aucun idéal vers lequel tendre pour se lever chaque matin.

Il faut, me disais-je à moi-même en me dispensant des guillemets dans les dialogues, me fixer des objectifs dont je rêve réellement, qui m'obsèdent depuis des années, qui ne peuvent être atteins, même si, de temps à autre, des illuminés font miroiter un espoir.

Il y a un prix à payer, c'est la frustration : on se fixe une chimère.

Il y a un danger, c'est qu'une révolution technologique rende le truc possible. Imaginez que je vive jusqu'à 97 ans, que soudain mon rêve se réalise, et me voilà, vieillard cacochyme, en train de me chercher un nouveau but dans la vie. J'aurai l'air con. Surtout qu'à cette âge, à part manger un steack sans avoir eu à le passer au broyeur avant... C'est dur, de rêver à une bavette non hachée, quand on a fait de grandes choses.

J'ai fini par trouver. C'est énorme, c'est à peu de choses près un rêve, et un petit arrangement dans la formulation le rend irréalisable. Attention, il faut un minimum de culture scientifique (vraiment un tout petit peu) pour saisir la petite subtilité. Au pire, vous avez Wikipédia pour vous aider. A l'origine, j'aurais adoré marcher sur Europe, la lune glacée de Jupiter. Mais, finalement, voici mon rêve, mon Graal, mon but dans l'existence : je voudrais marcher SUR Jupiter.

Étrangement, je pense que la frustration de ne pas l'avoir réalisé sera, sur mon lit de mort, étonnamment facile à supporter.

 

 

Les textes sont écrits tant bien que mal par Guillaume Bailly.

Les graphismes, illustrations et la déco du blog sont l'oeuvre de Manu Rayot.

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 20:00

 

F Fumée Noire 2

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élicitations à tous les participants à la clôture du jour.

Je me rappelle une soirée, c'était chez une amie, je vous parle de ça, ça date, je n'avais pas encore rencontré ma dulcinée. Pour tout vous dire, j'étais célibataire, et, pour oser la métaphore culinaire, sexuellement, je crevais de faim.

L'amie qui nous recevait le savait, et savait aussi qu'au delà de mon envie frénétique de culbuter la première femme consentante et à mon goût, je n'avais pas perdu de vue l'idéal romantique du grand amour. J'avais la ferme intention de le trouver, post coïtus. Le fait de lier sexe Et amour ne m'effleurait guère l'esprit : je vous l'ai dis, j'étais en manque, je n'avais plus les idées claires.

Et l'amie en question avait son idée derrière la tête. Elle avait une amie à me présenter. En fait, elle avait la ferme intention de nous caser ensemble. Elle savait que cette demoiselle aimait rire et acceptait de coucher le premier soir. Elle savait que j'arrivai parfois à faire rire les gens, et que j'avais horreur des filles qui couchent le premier soir, ça obligeait à attendre toute l'après midi, et elle savait aussi que vu l'heure tardive, je n'aurai pas le choix. Pour le reste, on s'arrangerait plus tard.

Nous voilà à la soirée, on papote en buvant, ou on boit en papotant, selon le point de vue, et soudain, il faut que je précise que j'étais ignorant de ses plans, je vois mon amie en grande conversation avec cette fille charmante, qui me fait signe d'approcher.

« Tiens ! Voilà Guillaume » s'écrie-t-elle, « Il faut que je vous présente ! Guillaume, je te présente Catherine, c'est une future prof de Français et elle adore rire. Catherine, voici Guillaume, il est étudiant en philo et il a un humour noir qui va te plaire ! Je vous laisse, bonne soirée ! » elle ne pouvait pas faire pire, à part lancer un clin d’œil. Catherine et moi la vîmes s'éloigner. Se retournant, elle nous lança un clin d’œil.

Nous nous dirigeâmes vers le buffet : j'avais soif, elle avait faim, déjà, j'avais un sale pressentiment : mauvaise synchronisation. « Alors, tu es bientôt prof ? » lancais-je, mais le sujet ne l’intéressait pas. Normal : un gars m'aurait branché sur « la physique » d'Aristote, un livre que pourtant j'adore, il m'eût singulièrement gonflé. « Oui. » répondit-elle. Elle avait dit « oui » et pas « ouais ». Je tombai amoureux ; je sais : je vous rappelle juste qu'il était 22 heures, que j'étais célibataire depuis presque un an, fin saoul, et que Catherine, soit dit en passant, était une beauté.

« Alors comme ça, tu es un vrai rigolo ? » je reconnus la patte de l'amie qui jouait les hôtesses et l'entremetteuse, et je la haïs instantanément. Merci pour la pression, grande, et pour le ''rigolo''. Je t'en foutrais, du ''rigolo'', tiens.

Mais Catherine semblai fascinée par l'idée qu'on puisse la faire rire à la demande. Elle darda sur moi ses yeux verts, d'un mouvement d'une grâce indicible elle secoua la tête pour chasser une de ses mèches dorées tombée inopportunément sur son regard félin, fit un pas vers moi, laissant avancée une jambe d'une finesse et d'un dessin à se damner, et d'une voix chaude, à transformer le plus frénétique fan des Village People en hétéro fou de désir, susurra « Fais moi rire ».

Ce jour la, j'ai compris le lien entre le sexe et l'humour : dans les deux cas, les pannes, ça arrive. Et j'ai appris une autre chose : si femme qui rit, à moitié dans ton lit, femme déçue se barre avec le premier venu.

 

Le vrai grand amour, le temps, et une bonne thérapie sont passés par la. Tous les vendredi, vous trouverez donc un article un peu olé olé en service commandé sur Mémoire des Vies. Le reste de la semaine, on est sérieux comme des papes. Ou pas : disons, on essaie. Pour ceux qui aiment, s'il en reste après cete confession libidineuse :

 

Le linceul se porte court, cet été

Croque-mortS

un croque-morts à sa table


J'ajouterai que j'ai découvert ça, ça s'apelle Limousine, l'album s'apelle "II", c'est de la pop instrumentale, et je l'écoute en boucle depuis une semaine. Essaie, lectrice adorée, essaie, c'est beau comme un vieux Génésis revisité par un band de jazz, et on se sent mieux après.

 

 

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 20:00

 

F Fumée Noire 2

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élicitations à tous les participants à la clôture du jour.

Parfois, je m'arrête, et je pense.

Je pense aux candidats à l'élection présidentielle, à leur ambition démesurée, et à leur abnégation, aussi, à cet esprit de sacrifice nécessaire pour se mettre entre parenthèse pour ne faire que cela, ne penser à rien d'autre qu'à ce but...

Je pense aux architectes, qui bâtissent des immeubles ou des ponts, des petites maisons sordides par paquet de cent ou des prodiges qui enjambent les abîmes, à leur science, au pouvoir de suggestion qu'il faut pour imposer leur vision...

Je pense aux artistes qui peuvent transformer le commun en beau, je pense aux écrivains qui alignent les mots différemment, pour en faire des chefs d’œuvre, je pense aux musiciens qui ne tirent pas les mêmes notes de leurs instruments que le commun des mortels, aux peintres qui rendent un paysage plus beau que la réalité...

Je pense aux gens qui passent sous ma fenêtre, qui se croisent sans se voir, se saluent parfois, devisent, échangent, puis repartent en s’étant déjà oubliés, les gens de tous les jours, qui se laissent diriger par les politiques, passent sur les ponts et font de certains artistes des rois...

Je pense à mes semblables, mes frères, en grâce ou en disgrâce, mes congénères humains.

Et je me demande, de tous, de chacun d'eux, dans quel cercueil je vais finir par les enfermer.

 

 

Les textes sont écrits tant bien que mal par Guillaume Bailly.

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 00:00

 

F Fumée Noire 2

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élicitations à tous les participants à la clôture du jour.

Certains tendent le bâton pour se faire battre. C'est pas possible autrement.

La nouvelle qui agite actuellement l'Amérique, ce sont les gardes armés qui seront posté près de la tombe de Whitney Houston, non pas pour préserver sa dépouille mortelle de la profanation à fin de reliques, chose rarissime que même le plus défoncé des fans de Jim Morrisson n'a jamais tenté, mais pour prélever les 470 000 Dollars de bijoux dont son cadavre est paré. Plus, je n'invente rien, 30 000 dollars de chaussures. 30000 dollars de chaussures ? Même l’autoproclamée putain de la république, dont le nom m'échappe, c'est pas très grave, n'aurait jamais trouvé des pompes aussi chères à offrir à son amant.

Oui, mais ces chaussures là sont en or. Massif.

Permettez ici que j'interrompe ma modeste chronique afin de vous narrer une anecdote.

C'était le temps ou, peut être, ma silhouette était plus mince et mon implantation capillaire plus basse, et ou je n'étais pas Guillaume, professionnel du funéraire le jour, et requiem29, chroniqueur gothico-réctionnaire la nuit. Non, c'était le temps ou j’étais le grenadier de première classe Bailly, transmetteur, au 41ème régiment d'infanterie de l'armée de terre à Chateaulin. C'était un régiment ou l'on aimait beaucoup, beaucoup, la marche à pieds. On marchait nuitamment, après une journée d’exercices, casqués, peints en marron et vert, le FA-MAS en bandoulière et le barda sur le dos. Dix, vingt, jusqu'à quarante kilomètres. Avec TOUT le barda, le sac à dos, les rations de combat, le sac de couchage, les tenues de camouflage, vingt kilos en tout, plus l'arme, chargeurs, grenades (factices) etc... Ceux qui ont connu les joies du service militaire et des marches commando, ou des marches d'infiltration, savent de quoi je parle.

Et ces kilomètres, on les avalait en rangers. Après s’être farci une journée d'exercices, jusque y compris le petit footing du matin, en rangers. Vous avez déjà porté des rangers ? Les chaussures sont censés se faire à vos pieds. Les rangers sont le seuls cas ou ce sont vos pieds qui se font à la chaussure. Rien ne marche : casser les rangers sur un coin de mur (lorsque vous voyez des zones de guerre avec des bâtiments détruits, ce ne sont pas des bombardements, c'est l’armée Française qui avait vraiment mal aux pieds), y mettre du journal humide (vos pieds moisissent, les rangers non), y jeter une grenade.

Et les rangers, je parle ici du modèle standard de l'armée, pas de celles mignonnes, jolies, vendues par les magasins de rebelles aux objecteurs de conscience, sont faites de cuir. Qui vient d'un animal. Une matière censée être souple, donc.

Vingt ans après, je suis encore émotif sur le sujet. Je suis certain que les anciens fantassins qui me lisent, à cette évocation, ont senti des larmes leur monter aux yeux. Pas de nostalgie, de douleur.

Quand j'ai entendu parler de chaussures en or massif, je me suis représenté une paire de rangers. J'en ai pas dormi de la nuit.

Oui, je sais : tout ça pour ça, le passage qui précède s'était peut être chaussé d'escarpins trop grands. Mais puisqu'on est là, je voudrais adresser un message personnel aux randonneurs. Vous savez, les gens qui se collent un gros sac sur le dos, des grosses godasse aux pieds, et qui font des kilomètres, comme ça, sans que rien ne les y oblige. Volontairement. De leur plein gré. Et qui y prennent du plaisir.

Je voulais juste leur dire : vous êtes une bande de tarés irrécupérables, un vrai ramassis de fêlés, juste bon à enfermer avec une camisole de force.

Aaaaaah ! Ça fait des années que je voulais vous le dire. Ça fait un bien fou.

Donc, revenons en à mon propos initial, les bijoux de Whitney Houston.

Ce n'est pas le montant exorbitant que je moque ici. Je sais, je sais, les quelques gauchistes masochistes qui lisent ce blog, je précise ici bien les gauchistes, et non les gens de gauche, il ne faut pas les confondre, les gens de gauche, c'est des gauchistes avec l’intelligence en plus et le fanatisme en moins, vont encore beugler comme un bœuf dans un abattoir hallal, sur le prix des bijoux, les gens qui crèvent de faim, et patati, et patata, reportez vous aux déclarations habituelles qui sont faites à chaque foi qu'un euro est dépensé uniquement pour le plaisir des gens sans une once de culpabilité pour des choses dont on n'est pas responsable. Mais on s'en fout.

Non, ces bijoux sont à elle. Ses fans, qui ont acheté ses disques, ses billets de concert, ses tee-shirts, on les a pas obligés. On leur a pas collé un flingue sur la tempe à la FNAC pour qu'ils achètent un disque de Whitney Houston plutôt qu'un album d'Iron Maiden, ils l'ont fait de leur plein gré, en ont retiré un certain plaisir, voire un plaisir certain, et c'est tout de même pas la faute de Whitney Houston si ses fans ont des goûts de chiottes.

Pardon. Remarque gratuite. Vraie, mais gratuites.

Je veux dire : on ne va pas s’arrêter d'acheter les disques des gens, même de ceux qui ont du talent, parce qu'ils se sont constitués un patrimoine important. Merde, quoi : Pink Floyd, c'est pas des prolos, et pourtant, personne n'a jamais sorti un album aussi bon que Dark Side Of The Moon.

Donc, avec son pognon, Whitney Houston a acheté des bijoux, peut être qu'on les lui a offerts, qu'ils avaient pour elle une valeur sentimentale, ou qu'elle aimait simplement être parée, non pas prête, bande d’illettrés (je m’adresse aux jeunes gauchiste, la, ceux qui votent Mélenchon, et évidemment pas aux gens de gauche, qui regrettent Jaurès) mais ornée de parures de bijoux. Et sa famille l'a enterrée avec.

Bien.

Et donc, il faut protéger sa sépulture pour éviter les profanations. Avec tout ce pognon, hein.

C'est juste aberrant. Enfin, je veux dire, c'est bien pour les gusses en question, qui auront du boulot, tant mieux pour eux, par le temps qui courent aux states. Mais la famille, elle était satisfaite, Whitney serait enterrée avec ses bijoux, la star elle-même, si il y a une vie après la mort, aurait été contente de se voir ainsi respectée par ses proches.

Juste, partant du principe que ni vu ni connu, pas vu pas pris, pour vivre heureux, vivons cachés : quel est le crétin d'abruti qui s'est senti obligé de le dire à la presse ?

 

 

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 20:00

 

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élicitations à tous les participants à la clôture du jour.
L'on apprend à l'instant que Robert Dewey Hoskins, un malade mental obsédé par Madonna, a été arrèté à Los Angeles, une semaine après s'ètre échappé de l'asile de fous où il résidait. 
 
Tout ceci est très bien. Mais restez sur vos gardes : les fans de Mylène farmer courent toujours.

 

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 16:00

 

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élicitations à tous les participants à la clôture du jour.
Hollande : petit pays largement artificiel, que de hautes digues protègent de la submersion, au relief plat et morne ; principalement équipé de moulins à vent, qui brassent beaucoup d'air, et ou l'on trouve de grandes quantités de tulipes, quic quoique bien rouge, se révèlent pousser sous serre, arrosées de produits pour aider à leur croissance, et totalement non naturelles. La Hollande est la base arrière du terrorisme islamique en Europe, du fait du laxisme des autorités qui laissent faire tout en n'importe quoi et à une immigration essentiellement maghrébine incontrôlée. Les habitants de la Hollande sont les hollandais, qui roulent à vélo, fument des haschisch dans les coffee-shop, se disent volontiers libertaires et droits-de l'hommistes, et ont été les collaborateurs les plus enthousiastes du nazisme lors du dernier conflit mondial.
En un mot, la Hollande est plate, artificielle, sans culture marquante, négligente envers ses spécificités et son identité, et n'a d'attraits que pour les fumeurs de cannabis, qui préfèrent le rêve à la réalité, et bienveillantes envers les idéologies totalitaires en provenance de l'étranger.

 

 

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 20:00

 

F Fumée Noire 2

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élicitations à tous les participants à la clôture du jour.

Il y a une chose qui ne cesse de m'étonner, chez les gens, et quand je dis les gens, c'est absolument tout le monde, y compris moi, donc, hein, c'est cette manie de reprocher aux autres ses propres défauts. On y met sa rage, sa frustration, et peut être une pointe de jalousie.

En général, c'est faux, bien entendu.

Tenez, je me rappelle d'une ex à moi, qui était vraiment centrée sur elle-même. Il fallait toujours faire ses quatre volontés, se plier à ses caprices, bref, faire ses quatre volontés. Quand elle m'a courageusement plaqué par texto, sans doute lassée, et que j'ai eu l'outrecuidance de la déranger alors qu'elle vaquait à je ne sais pas quoi, histoire d'avoir une explication, et que j'entamais une de mes phrases par « je pensai que »... elle s'exclama « Moi moi moi, toujours moi. Tu ne penses qu'à toi ».

Bon, bref. Ce n'est pas très parlant, comme exemple, et puis il y a prescription, mais c'était histoire de dire.

D'accord : c'est comme quand je dis « Pff, ceux qui entretiennent beaucoup de plantes vertes en bonne santé, c'est parce qu'ils n'ont que ça à foutre de leur temps. » parce que j'aime les plantes vertes, que je n'ai pas spécialement le temps de m'en occuper, et que, de toute façon, dès que j'en ai une, elle crève dans de très brefs délais.

Vous saisissez le concept ?

Voilà. Ces gens la, donc, ne cessent de m'étonner, et parfois je m'étonne moi-même, comme vous l'aurez compris. Mais l'accepter, c'est un peu comme accepter l'existence du point Godwin. Après, on se sent con, et on essaie de l'éviter. Autant que possible.

Je tenais à dédier cet article à la dame qui, tout à l'heure sur Facebook, m'a déclaré « avec vous, on ne peut pas débattre ». Merci, merci. J'ai beaucoup ri.

 

 

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 20:00

 

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élicitations à tous les participants à la clôture du jour.

Les parisiens sont quand même des gens marrants. Songez, hier, toute la journée, ils nous ont bassinés avec la tempête. La tempête par ci, la tempête par-la, et vas-y que je te cite Xynthia.

Mais si, rappelez vos, en Vendée, l’année dernière, l’arnaque du siècle : des tas de gens qui avaient construit leur maison la ou il fallait pas, et, quand ils ont compris pourquoi il fallait pas construire la, ils ont quand même trouvé le moyen d’aller pleurer dans les jupes de l’état. Mais si, l’état, tu sais bien : le type pour qui t’as pas voté, ou pire, pour qui tu as effectivement voté, et qui dépense l’argent du contribuable. Mais si, le contribuable, tu sais bien : toi.

Voilà comment toi, honnête travailleur, en rentrant de ton travail le soir, après avoir monté à pied les trois étages de ton immeuble, tu rentres dans ton petit appartement avec vue imprenable sur l’immeuble d’en face, tu allumes la télé, et tu apprends que tu vas payer la villa de plain-pied d’un richard Vendéen qui a graissé la patte de quelques élus locaux pour avoir une vue imprenable, lui, sur la mer.

Franchement, de quoi ils se plaignent ? Ils l’ont vue de près, la mer. Avec Xynthia, l’expression ‘’villa les pieds dans l’eau’’ n’est plus un vain mot.

Bon, revenons-en à nos moutons, à savoir la fameuse tempête d’hier. La presse se mobilise, les météorologistes, parents pauvres du journal télévisé, se retrouvent soudain en vedette, les gros titres, c’est eux, l’actualité brûlante, c’est eux, ah, si seulement il n’y avait pas eu Chirac pour leur gâcher le plaisir, ma pauvre dame. Les présentateurs météo à la une, disons, la une bis après Chirac, donc, et des envoyés spéciaux dans les régions.

En cas de tempête, il n’y a pas à dire, les envoyés spéciaux sont quand même de sacrés enfonceurs de portes ouvertes. Exemple avec celui-ci, qui interroge un pêcheur, à quai, à côté de son bateau.

« Vous allez partir en mer » demande le journaliste au gars qui le regarde, étonné de se voir poser cette question alors qu’il était occupé à arrimer solidement son bateau à quai. .

« Ben non » répond le pêcheur, de plus en plus surpris.

« Pourquoi ? » demande le journaliste, tandis que l’écume lui fouette le visage et le vent lui défait le brushing.

« Ben… Parce que je veux pas mourir » répond le pêcheur, avec un paradoxal bon sens terrien. Pour être exact, il a répondu que c’était dangereux. C’est pareil.

Ou encore celui-la, qui filme des promeneurs sur une jetée, en commentant « Des promeneurs inconscients se promènent sur la jetée malgré le danger, les vagues déjà énormes et les mises en garde des autorités ». Le fait que les gens soient filmés de face, et que l’eau sur l’objectif de la caméra indique que le caméraman lui-même se trouve sur la jetée ne semble pas lui poser de problèmes.

J’ai appris, ce matin, à la radio, que la tempête était passée. C’est pour ça que j’écoute toujours les actualités : pour voir ce que j’ai manqué. Il paraît que, chez moi, le vent a soufflé à 120 kilomètres par heure. Oui, et ? Si j’avais dû me terrer chez moi et prier Dieu à chaque fois qu’un coup de Zeph’ dépasse les cent kilomètres par heure, j’aurai plus vite fait de me faire hermite. 120 km/heure, c’est assez pour faire sécher du linge, dommage, il pleuvait, aussi, c’est franchement gâcher.

Dis donc, heureusement que les Bretons ont les journalistes parisiens pour leur dire que, quand le vent souffle du nord-ouest, il vaut mieux prévoir une petite laine et éviter de traîner au bord de la mer. On se demande comment ils ont fait pour vivre si longtemps avant que les savants de la capitale ne trouvent les moyens de porter des informations si cruciales aux terres reculées des provinces.

A force de réfléchir, j’ai compris ce qui se passait, la-bas.

Voyez-vous, les tempêtes arrivent de la mer. Chez nous, elles permettent de renouveler l’air. Elles aèrent le pays comme on ouvre une fenêtre pour aérer la maison, dans un mouvement pénétrant qui chasse l’atmosphère viciée. Le truc, c’est qu’elles s’enfoncent ensuite loin vers les terres, perdant de leur force, avant de s’éteindre complètement, poussant toujours l’oxygène usé. Généralement, une bonne tempête s’éteint dans le Bassin Parisien.

C’est ça, le souci des parisiens : toute l’année, finalement, ils respirent un air d’occasion.

 

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Dernière minute : un parisien en visite à Brest vient de décéder dans un accident idiot. Alors qu'il roulait sur la voie rapide, il s'est avisé qu'il y avait de la buée sur son pare-brise. Il a alors ouvert la fenêtre de sa voiture pour l'évacuer. Une petite averse avait lieu à ce moment la. L'homme est mort noyé.

 

 

Les graphismes, illustrations et la déco du blog sont l'oeuvre de Manu Rayot.

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 20:00

Félicitations à tous les participants à la clôture du jour.

Deux petites vidéos pour ceux qui ne connaissent pas.

La première, pour les nostalgiques des pubs Soupline et les amateurs de petits nounours.

 

 

 

Et la deuxième, comment tuer quelqu'un. En Anglais, spoon, ça veut dire cuiller.

 

 


 
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Croque-Morts Magazine

 

Les textes sont écrits tant bien que mal par Guillaume Bailly.

Les graphismes, illustrations et la déco du blog sont l'oeuvre de Manu Rayot.

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