Félicitations à tous les participants à la clôture du jour.

Mais, au fait, se demanderont peut être les rares personnes à avoir lu mon article précédent, totalement hors de propos, mais pourquoi ce genre d'idées ne germeraitr elle pas simultanément dans vos esprits, hein,  comment se prépare-t-on à la mort ? C'est facile, il suffit de devenir pessimiste, blasé et cynique.

Je m'explique : si vous êtes persuadés que le monde est un endroit merveilleux, peuplé de politiques soucieux de bien gérer un pays en préservant son écosystème, de grands patrons sensibles aux idées de développement durable, plus à l'écoute de leurs salariés que des actionnaires, faisant de leur priorité la préservation de leur environnement, un endroit ou la justice est équitable et indépendante, un endroit ou les médias sont libres de dire toute la vérité, rien que la vérité, un endroit ou le travail que tu fournis est utile à tous et justement récompensé, un endroit peuplé de magnifiques jeunes gens s'ébattants dans les folles prairies de l'insouciance avant de prendre leur place dans la société pour créer un monde encore meilleur, alors tu n'es pas prêt à mourir, tant tu peineras à quitter ce paradis.

Pour te préparer au grand voyage, il faut au contraire te convaincre que tu vis dans un monde ou les politiques sont corrompus, seulement avides de pouvoir et d'argent, qu'ils sont en cheville avec les patrons sans scrupules, qui versent des dividendes aux actionnaires en se disant que l'écologie coûte trop cher pour un bénéfice zéro, et qui regrettent que l'esclavage ne soit pas possible de nos jours, mais y travaillent,  en encaissant leurs primes, ou la justice est à la botte des princes, qui font et défont des vies sur un simple caprice, ou les médias ne donnent que la version officielle ou partisanne selon leur bord, ce qui ne change rien, puisqu'ils sont du côté des puissants dont tu ne feras jamais partie, que ton travail sert à faire gagner plus d'argent aux riches, qu'il est injustement payé, qu'il est taxé pour entretenir les politiques, et que quand tu ne seras plus bon à rien tu seras jeté au rebut, et ou les générations à venir seront des masses bélantes, justes bonnes à consommer ce que la télé leur dicte et incapables de s'exprimer ou d'écrire correctement la langue de leurs ancêtres, alors tu seras dans l'état d'esprit adéquat.

Tu pourras alors partir serein, avec sur les lèvres un petit sourire ironique, et, si ton état te le permet, tu pourras t'offrir le luxe d'un bras d'honneur en guise de dernière parole.

Ne soit pas effrayé par la tâche qui t'attend : tu verras, parvenir à un tel état d'esprit est étonnament facile...