3 octobre 2009
6
03
/10
/octobre
/2009
00:01
Félicitations à tous les participants à la clôture du jour.
___L'East End : ce nom a été forgé en 1880. Auparavant, on les appelait par leurs noms, ces petits quartiers sordides, Wapping, Stepney... Ou par le nom de Tower Hamlets ("les villages de la tour"). Par opposition au Westend, riche, il fallait choisir une dénomination aisément compréhensible, et qui frappe les imaginations.
___Le West End abritait l'aristocratie, la City, entre les deux, une population de marchands prospères, et l'East End, les pauvres, également au sud de la Tamise.
___Pourtant, l'East End n'était pas un et uni. C'était un amoncellement de villages, de ports, de hameaux, que Londres avait absorbés, mais qui gardaient encore, pour le moment, leur identité propre, qui s'estompait doucement. Tous étaient reliés entre eux par de gigantesques docks, canaux, chemins de fer, autant de symptômes de l'industrialisation galopante de la "révolution industrielle".
___Dans la presse populaire, puis plus sérieuse, monte ce mythe de l'East End unique, tentaculaire, cosmopolite, nasse de la misère qui débuche sur le crime et les trafics les plus incroyables, puis, au fur et à mesure, enfle la crainte de la révolte.
___La révolte des pauvres contre les riches. Et cette paranoïa, qui va gagner, depuis la City proche, le West End, aura des repercussions dans les classes dirigeantes, et des conséquences directes sur les événements futurs, ainsi que leurs acteurs. Cela mènera à la nomination de Sir Charles Warren à la tète de la police, cela poussera le même Warren à ouvrir le feu sur la foule lors du bloody sunday de 1886, cela qui lui fera une réputation d'homme sans subtilité, incapable d'arrêter Jack l'Eventreur deux ans plus tard, et causera sa chute. Chute toute relative.
___L'on peut enfin dire, pour finir de planter le décor : et au milieu coule une rivière, la tamise, témoin impavide de cette épopée.
___L'East End : ce nom a été forgé en 1880. Auparavant, on les appelait par leurs noms, ces petits quartiers sordides, Wapping, Stepney... Ou par le nom de Tower Hamlets ("les villages de la tour"). Par opposition au Westend, riche, il fallait choisir une dénomination aisément compréhensible, et qui frappe les imaginations.
___Le West End abritait l'aristocratie, la City, entre les deux, une population de marchands prospères, et l'East End, les pauvres, également au sud de la Tamise.
___Pourtant, l'East End n'était pas un et uni. C'était un amoncellement de villages, de ports, de hameaux, que Londres avait absorbés, mais qui gardaient encore, pour le moment, leur identité propre, qui s'estompait doucement. Tous étaient reliés entre eux par de gigantesques docks, canaux, chemins de fer, autant de symptômes de l'industrialisation galopante de la "révolution industrielle".
___Dans la presse populaire, puis plus sérieuse, monte ce mythe de l'East End unique, tentaculaire, cosmopolite, nasse de la misère qui débuche sur le crime et les trafics les plus incroyables, puis, au fur et à mesure, enfle la crainte de la révolte.
___La révolte des pauvres contre les riches. Et cette paranoïa, qui va gagner, depuis la City proche, le West End, aura des repercussions dans les classes dirigeantes, et des conséquences directes sur les événements futurs, ainsi que leurs acteurs. Cela mènera à la nomination de Sir Charles Warren à la tète de la police, cela poussera le même Warren à ouvrir le feu sur la foule lors du bloody sunday de 1886, cela qui lui fera une réputation d'homme sans subtilité, incapable d'arrêter Jack l'Eventreur deux ans plus tard, et causera sa chute. Chute toute relative.
___L'on peut enfin dire, pour finir de planter le décor : et au milieu coule une rivière, la tamise, témoin impavide de cette épopée.