Félicitations à tous les participants à la clôture du jour.
Je voulais adresser un message aux militants anti nucléaire. Comment vous le dire sans vous faire trop de peine ? Bon, allez, je me lance : Vous êtes une bande d'abrutis pas croyable. Un énorme tas de résidus de fausse couche, probablement finis à la pisse, le pire ramassis d'abrutis que j'aie jamais vu. Avec les autres ramassis d'abrutis, je veux dire.
Voilà. Ca, c'est fait.
Et je voulais aussi dire aux militants pro nucléaire une chose importante. Ouvrez grand vos oreilles. Ais-je toute votre attention ? Bon : Vous êtes une bande d'abrutis pas croyable. Un énorme tas de résidus de fausse couche, probablement finis à la pisse, le pire ramassis d'abrutis que j'aie jamais vu. Avec les autres ramassis d'abrutis, je veux dire.
Bien. Ca aussi, c'est fait.
Je plaisante, bien entendu. En fait, c'est pas que je vous aimes bien, les uns et les autres, mais j'aime bien quand vous vous étripez comme des sauvages, le soir au fond des bois. Ca occupe mes soirées par ailleurs fort paisibles, passées en lectures distrayantes et instructives, parfois les deux ensemble.
Je lis avec un éclairage électrique, à basse consommation bien entendu.
Mais pas tout de suite. J'allume l'ampoule à basse consommation, puis je vais dans le garage fumer une clope, j'en profite pour faire une ou deux lessives, je papote avec le voisin, bref, je vis ma vie, et quand je reviens, l'ampoule à économie d'énergie émet suffisamment de lumière pour que je puisse lire sans craindre d'avoir perdu la vue à quarante ans, en lieu et place de la faible lueur jaunâtre du début.
Et l'électricité qui me permet d'y voir clair, et de lire des livres de baba cool qui prônent le retour à la nature, provient tout droit d'une centrale nucléaire.
Vous savez que si il n'y avait pas les centrales nucléaires, recouvrir l'ensemble des surfaces agricoles de toute la France ne suffirait pas à compenser l'énergie qui ne serait ainsi plus produite ? Bon, en même temps, on s'en fout, on serait morts de faim, faute de place ou faire pousser nos choux-fleurs. Oui, j'ai un jardin Breton. Et non, j'aime pas les artichauts. Venez pas me gonfler. Ce que les militants anti nucléaire ne nous disent donc pas, c'est que s'éclairer et se chauffer à l'électricité ne serait pas possible. Ils prônent donc, objectivement, un retour à l'éclairage à la bougie, qui reste le meilleur moyen d'être atteint de cécité totale avent l'âge de la retraite.
Donc, il faut du nucléaire ?
Non, bien sur que non, ne soyez pas stupide.
Déjà parce que les accidents nucléaires sont des choses tout à fait possible, même sans habiter sur une faille sismique. En vertu de la loi de Murphy, si un accident nucléaire peut se produire, un accident nucléaire se produira. Tchernobyl ! A tes souhaits. Sans compter que l'extraction de l'uranium est sans doute une des exploitations les plus polluantes du monde : tous ces gigantesques engins de chantier, qui déforestent des hectares de forêt, les sols gorgés d'acide, sans compter le transport de ce minerai depuis les recoins les plus éloignés de la planète, et puis son recyclage...
Mais alors, tonton requiem, quel est la solution, toi qui est si malin, me diront ironiquement les pro et les anti. Ben y'en a pas. Soit on retourne au moyen âge, et les gens seront pas contents, soit on reste au nucléaire, et les gens seront pas contents.
A noter que notre mortalité à long terme, ou plutôt la réduction drastique de notre espérance de vie, est strictement identique. Tout cela finira par mal tourner.
Il faut que je vous raconte une histoire : à Brest, chez moi, les gens se plaignaient qu'il était très difficile de circuler. Enfin, les gens, une poignée d'écolos. Bref, le maire décide de leur faire plaisir, et décide de créer une contournante, pour soulager le centre ville de sa circulation. Un seul tracé est possible. Le chantier est donc balisé, et tout à coup, une autre association d'écolos dépose un recours, sous prétexte qu'il existe sur le trajet une mare, ou vivent une dizaine de grenouilles, et que la création de la route condamnerait les batraciens à une mort certaine. Véridique.
La circulation est donc devenue bordélique au centre ville, surtout depuis que le chantier du tramway a commencé, le projet de contournante est bloqué, et tout le monde est très mécontent, surtout les riverains, qui s'en foutaient jusqu'au moment ou un des écolos a suggéré qu'on pourrait peut ètre exproprier une centaine de familles pour sauver les dix grenouilles.
Bien entendu, lesdites familles, égoïstement, ne souhaitent pas ainsi se voir dépouiller pour un prix symbolique de leur maison.
La morale de cette histoire ?
J'en sais rien. Je m'en fous. Tant que j'ai de la lumière et des bons bouquins.